En 1999, bien avant que la culture "geek" soit à la mode, un magazine dédié au marché des objets produits sous licence avait vu le jour. Durant 9 années, ce sont 51 numéros et 11 éditions spéciales qui furent publiés pour couvrir de nombreux sujets ayant pour dénominateur commun l'émergence de cette nouvelle culture populaire. Rien de tel n'existait auparavant.

L'équipe rédactionnelle constituée essentiellement de journalistes expérimentés (ayant en moyenne déjà 10 ans de métier) traitait de sujets souvent inédits, ce qui demandait de nombreuses recherches passionnantes. Avec un contenu rédactionnel 100% original et des centaines de photos spécialement shootées par Erwan Le Vexier, le rédacteur en chef, Dixième Planète était une publication particulièrement complexe à éditer et chaque bouclage relevait de l'exploit.

"En ce temps là", YouTube, Facebook, Twitter n'existaient pas. Dès les premiers mois d'existence du magazine, un site Internet www.dixieme-planete.com fut mis en ligne. Il présentait des vidéos spécialement tournées présentant les événements de la planète des produits dérivés pour venir compléter les articles du magazine papier, ce qui était novateur à cette époque.

Dixième Planète est à l'origine de nombreux éléments devenus courants aujourd'hui. Ainsi le mot Kidulte désignant un "adulescent" (jeune adulte) fit son apparition en France dans l'édito du n°6 en août 2000, un quart de siècle avant de devenir "tendance" chez les professionnels du merchandising. Le terme proder, contraction de produit dérivé, a été créé par le journaliste Jean-Marc Deschamps dans l'un de ses articles pour devenir très vite une expression courante dans les pages du magazine avant d'être reprise par les boutiques et les collectionneurs. Le magazine a soutenu des événements et des conventions dès leurs débuts comme le salon PJC qui donna naissance  à Paris Manga, un rendez-vous incontournable ayant lieu au parc des expositions de la Porte de Versailles.

Véritable bible pour un public de spécialistes en perpétuelle recherche d'informations précises sur leurs thèmes de prédilection, Dixième Planète est devenu culte. C'est ainsi que les anciens numéros ont pris de la valeur avec le temps. Très vite épuisé, le numéro 1 est devenu collector et il arrive même de le voir vendu aux enchères sur le net.

25 ans plus tard, les membres de l'équipe rédactionnelle continuent leur carrière sur d'autres supports et médias en étant toujours animés par "l'esprit Dixième Planète".